Les premiers jours au Brésil
Je regarde beaucoup le paysage au début parce que mon Portugais est encore bien faible et que je me lasse vite de la conversation du fils du chauffeur qui est mon voisin de bus!
Le nord du Brésil : c'est un peu le far west, avec uniquement
des maisons en bois, des gens débraillés, et de la verdure
à perte de vue.
La "station service" dans laquelle le bus s'est arrêté
pour reserrer les boulons qui partaient des roues. Notez
qu'il s'agissait du deuxième bus, dépéché au milieu de la nuit
pour remplacer le premier dont le moteur avait rendu
l'âme au milieu de la piste...
Une petite rivière comme les innombrables que le bus traverse sur des ponts en planches de bois
Macapà : La première ville où je passe au Brésil : ça fait du bien après la boue des deux
derniers jours mais c'est aussi le premier stress
au moment de sortir l'appareil photo : vais-je me
faire détrousser?
Et, allez! Puisque vous avez adoré le premier, voici un second chef-d'oeuvre représentant à nouveau une rive de fleuve (une constante dans l'oeuvre de Benoît), cette fois-ci de l'Amazone mythique sur lequel s'appuie Macapa.
C'est aussi l'occasion de prendre contact avec le quotidien brésilien :
prendre le bus sans plan du réseau, sans même un poteau dans la rue
qui annonce la station, payer le ticket au bonhomme assis devant la
barrière (à droite sur la photo), tirer sur la corde quand on veut
descendre. Heureusement je découvre en même temps l'extrême hospitalité
des brésiliens avec une étudiante qui ne se contente pas de m'indiquer ma
station mais descend avec moi pour m'emmener jusqu'à la banque que je
cherche avant de retourner attendre 30mn un bus qui finira de l'emmener
chez elle...
Ce sont, enfin, les premières maisons en dur, entourées de haut murs
avec des barbelés, pour décourager les 90% de personnes pauvres, dans cette
région, qui pourraient être tentés par tout ce luxe.